Le certificat sanitaire européen va bientôt voir le jour... Alors que le bloc communautaire cherche à relancer le secteur du voyage, ravagé par l'épidémie de Covid-19, les compagnies aériennes pourraient vérifier les nouveaux certificats sanitaires proposés par l'Union européenne avant d'autoriser l'embarquement des passagers partant en vacances d'été, a annoncé ce mardi un haut fonctionnaire de l'UE.

"Ce que nous voulons, c'est donner aux citoyens et aux Etats membres un outil fiable. Un instrument sur lequel les autorités compétentes peuvent s'appuyer dans tous les cas nécessaires pour faciliter la libre circulation", a indiqué le commissaire européen à la justice Didier Reynders aux parlementaires.

Ainsi, les compagnies aériennes pourraient "vérifier la validité du certificat de manière simple au moment de l'enregistrement", a-t-il expliqué devant une commission du Parlement européen, ajoutant que cela permettra d'éviter "les longues discussions à la porte d'embarquement".

Valable jusqu'à la fin de la pandémie

Comme l'avait déjà détaillé le commissaire européen en charge des vaccins, Thierry Breton, ce certificat sanitaire de voyage contiendrait des informations sur la vaccination, les tests ou la guérison. Il serait valable jusqu'à ce que l'Organisation mondiale de la santé déclare la fin de la pandémie, a précisé Didier Reynders.

Il note toutefois que le certificat sanitaire n'équivaudrait pas à un "passeport vaccinal", le fait d'avoir été vacciné ne pouvant en soi donner le droit de voyager librement car cela constituerait une discrimination à l'égard de ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas se faire vacciner.

Très dépendants du tourisme, les pays du sud de l'UE font pression pour obtenir un instrument destiné à préserver leurs hôtels, restaurants et attractions touristiques cet été, tandis que d'autres pays, comme la Belgique, la France ou l'Allemagne se montrent plus sceptiques.

La durée de l'immunité pas encore claire

Dans le cadre de cette proposition, les 27 pays de l'Union européenne seraient tenus d'honorer les vaccins approuvés par l'UE mais pourraient également choisir d'en reconnaître d'autres, comme le vaccin russe Sputnik V, a encore indiqué Didier Reynders, reconnaissant toutefois que la durée de l'immunité n'était pas encore claire.

D'autres questions ont par ailleurs été soulevées par les députés européens, notamment sur les questions relatives à la confidentialité des données et les aspects pratiques de la vérification de ces certificats pour les millions de personnes qui franchissent, chaque jour, les frontières en voiture ou en camion, alors que chaque pays a des règles sanitaires et de sécurité publique différentes en matière de circulation...