Les hôpitaux vont recevoir une enveloppe supplémentaire de 2,5 milliards d'euros pour faire face à l'épidémie de coronavirus, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran, mardi 20 otobre devant l'Assemblée nationale.

"Nous faisons désormais face à une seconde vague qui touche l'ensemble de notre territoire. Son impact financier est difficile à estimer mais il ne sera pas soutenable dans le cadre de l'Ondam (Objectif national des dépenses d'assurance maladie) à son niveau actuel", a lancé le ministre, au coup d'envoi des débats sur le projet de budget de la Sécu.

"Par amendement, nous allons introduire une provision prudentielle de 2 milliards d'euros supplémentaires, qui va être ajoutée au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, afin de nous assurer que les établissements de santé pourront couvrir les surcoûts et les pertes de recettes subies dans les prochains semaines", a-t-il indiqué.

Il a ensuite précisé que cette enveloppe de "2,5 milliards", s'ajoutant à la hausse de 10 milliards de l'Ondam déjà prévue en 2020, "sera déléguée en plusieurs temps et sera placée sous la responsabilité des Agences régionales de santé qui l'alloueront au plus près de la situation des établissements". Elle comprendra 50 millions d'euros "pour ouvrir 4.000 lits à la demande dès 2020 dans nos hôpitaux". Et également le financement des annonces jeudi dernier du Premier ministre en faveur des personnels, avec un avancement à décembre des hausses de salaires des personnels et une "survalorisation des heures supplémentaires" durant la crise sanitaire.

"Nous avons conscience de demander un nouvel effort très important aux soignants, a expliqué Olivier Véran aux Échos. Nous avons besoin d'eux, nous les soutenons très concrètement." Et le ministre d'évouer la majoration des heures supplémentaires de 50%, l'indemnisation des congés non pris, le Ségur de la santé ou encore le soutien matériel (transport, garde d'enfants, alimentation...).

"Moi, j'ai toute confiance dans les capacités de l'hôpital à tenir, a-t-il encore assuré. La digue est solide. Mais la vague ne doit pas monter trop haut, c'est l'objectif du passage à l'état d'urgence sanitaire."

"L'hôpital est plus solide aujourd'hui qu'au printemps, selon le ministre. Il a acquis de l'expertise, de la connaissance du virus..."