Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie organise lundi en fin de matinée une réunion de crise autour des conséquences du gel qui a touché les cultures dans toute la France la semaine dernière, a-t-on appris auprès du ministère.

Autour de la table, des représentants de l'arboriculture, de la viticulture et des grandes cultures, mais aussi les assureurs, les banques, les chambres d'agriculture, la sécurité sociale agricole MSA, ainsi que des représentants des différents cabinets (Matignon, Bercy, Travail), afin de coordonner la réponse gouvernementale à cette crise.

Les différentes contraintes, selon les types de production, seront au coeur des échanges, pour déterminer notamment le calendrier de versement de ces aides.

"L'arboriculture et la viticulture, par exemple, n'ont pas besoin de trésorerie au même moment", indique-t-on au ministère.

Pour la vigne, la récolte n'interviendra ainsi pas avant la fin de l'été et avec elle, un bilan plus précis des pertes, tandis que pour certaines productions de fruits et légumes, c'est une question de semaines, tout au plus.

"Tout est lié à la récolte", insiste-t-on au ministère, indiquant qu'il est beaucoup trop tôt pour chiffrer les dégâts.

Certaines grandes cultures vont, elles, avoir besoin d'aides pour resemer, là où c'est possible, comme pour les betteraves par exemple.

En déplacement en Ardèche ce week-end, au chevet des arboriculteurs, le Premier ministre Jean Castex a d'ores et déjà promis des "des enveloppes exceptionnelles" pour aider les agriculteurs à faire face à l'épisode de gel, qui a touché la semaine dernière 10 des 13 régions françaises.

Il a également annoncé le déplafonnement du régime d'indemnisation des calamités agricoles, indiquant par ailleurs que seraient examinées, lors de cette réunion, des possibilités de soutien en termes de charges.

Le président Emmanuel Macron a lui-même fait part sur les réseaux sociaux de son "soutien" aux agriculteurs, qui ont "lutté sans relâche, nuit après nuit, pour protéger les fruits de travail".

Si un bilan détaillé des dégâts est encore prématuré, cet épisode de gel s'annonce d'ores et déjà comme l'un des pires des dernières décennies, de nombreuses cultures, vignes et vergers en particulier, ayant été frappées du nord au sud du pays.