"Je vous confirme que le prix du paquet [...] va augmenter comme l'inflation. Ça serait assez paradoxal que la hausse des cigarettes soit moins élevée que l'inflation", cela signifierait que "finalement, relativement, le prix baisserait, "a-t-elle déclaré.

"Compte tenu de l'impact sur la santé du tabac, je pense que ça serait plus compréhensible et donc on a prévu en effet d'indexer le prix du paquet de cigarettes sur l'inflation", selon la Première ministre.

Vendredi, Les Echos avaient indiqué que le gouvernement envisageait d'indexer sur l'inflation les droits d'accise sur le tabac, soit une hausse de 70 centimes d'euros environ du prix des paquets de cigarettes, selon un chiffrage du quotidien économique.

Interrogé sur le sujet, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran avait alors renvoyé à la présentation du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). "C'est là que les annonces interviendront", avait-il dit.

Pour réduire la consommation de tabac, le gouvernement a relevé la fiscalité régulièrement, à partir de 2018, jusqu'à atteindre en novembre 2020 un prix de 10 euros le paquet de 20 cigarettes. Un gel de la fiscalité est ensuite intervenu en 2021 et 2022.

Les buralistes s'étaient dits vendredi "inquiets" de la perspective de voir la fiscalité sur le tabac augmenter.

Pour le président de la Confédération des buralistes, Philippe Coy, toute augmentation devrait être "très modérée, de l'ordre de 20 centimes par an", avait-il déclaré à l'AFP.

Il avait réclamé "une visibilité pluriannuelle de la fiscalité, comme sous le précédent quinquennat", permettant aux professionnels "de piloter le paquebot et de trouver les bonnes orientations".

En France, quelque 24.500 débitants vivent du monopole de la vente de tabac qui génère 60 à 80% de leurs revenus, selon la Confédération des buralistes.