Pressé d'agir face à la hausse des prix de l'énergie, "le gouvernement est mobilisé", a assuré Emmanuel Macron jeudi 14 octobre, en marge d'un déplacement en Seine-Saint-Denis. La hausse des prix de l'énergie est "un problème" qui "touche tous nos compatriotes, parfois encore plus nos compatriotes les plus modestes", "celles et ceux qui ont des déplacements contraints et qui sont donc obligés de faire le plein chaque jour", a reconnu le président, assurant ne pas "mésestimer ce que ça représente sur le budget de nos compatriotes".
"Il y aura une action de court terme, d'accompagnement des ménages. Le gouvernement y travaille et aura, dans les prochains jours, à compléter sa réponse en fonction de l'évolution pour ne laisser personne dans le désarroi", a promis Emmanuel Macron, rappelant avoir déjà apporté des "réponses" notamment via "le chèque énergie" et les "mesures de blocage des prix", annoncées fin septembre par le Premier ministre Jean Castex avec le blocage du tarif réglementé du gaz jusqu'en avril 2022 et la limitation de la hausse de l'électricité.
Le président de la République a également déclaré mener en parallèle "une action diplomatique pour essayer de contraindre ces prix", avec les principaux pays exportateurs, face à une "situation subie". "Tout ça nous enseigne une chose : nous avons à mener une stratégie de décarbonation de notre énergie", a martelé le chef de l'État, vantant de nouveau le nucléaire.
Après les mesures annoncées face à la hausse des prix du gaz et de l'électricité, qui frappe toute l'Europe, le gouvernement suit aussi de très près la flambée des prix à la pompe, avec la crise des "gilets jaunes" à l'esprit et alors qu'à six mois de l'élection présidentielle, le pouvoir d'achat s'installe comme l'un des thèmes phare de la campagne. Mercredi, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait déjà assuré, à la sortie du Conseil des ministres, que le gouvernement étudiait des "mesures de protection" pour les Français si les prix des carburants devaient continuer à monter "dans la durée".
"Il y a plusieurs pistes qui sont possibles : il y a la question de la baisse des taxes - on n'en est pas là aujourd'hui - ; il peut y avoir une question d'une aide spécifique", a expliqué le secrétaire d'État sur BFMTV et RMC, tout en précisant que "la décision n'est pas prise". "Avant de prendre une décision, il faut regarder qu'est-ce qui est le plus efficace pour aider les Français qui en ont le plus besoin", a-t-il ajouté.
"Dès lors que ces hausses se poursuivraient et que les estimations qui sont faites indiqueraient qu'elles devraient se poursuivre dans la durée, évidemment que nous considérerions des mesures de protection, comme on l'a fait sur le gaz, comme on l'a fait sur l'électricité", a-t-il assuré. "Si ces hausses se poursuivent, on prendra les mesures nécessaires", insisté Gabriel Attal.
Ce ne sera "pas une baisse de taxe", a-t-on toutefois assuré jeudi au sein de l'exécutif, car cela "bénéficierait aussi à celui qui a un 4x4 ou un SUV". Quid d'un chèque carburant à l'image de celui existant pour l'énergie ? "On verra". "Les prix semblent se stabiliser à un niveau haut, donc on s'accorde un peu de temps pour trouver le bon dispositif, cohérent en termes de pouvoir d'achat et cohérent sur le plan environnemental", explique-t-on de même source.