Face à la hausse des prix des carburants, le gouvernement a appelé les distributeurs à réduire leurs marges. "Si l'Etat baissait ses taxes (sur l'essence et le gazole), on suivrait", a répondu mercredi 13 octobre le président du comité stratégique des distributeurs E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, au micro de RMC.

"Il n'y a pas beaucoup sous le pied aujourd'hui pour baisser nos marges puisqu'on est déjà pratiquement à prix coûtant", a-t-il ajouté, précisant gagner "un à deux centimes" par litre de carburant vendu. "Les hausses se voient vite chez nous parce qu'on n'a pas le droit de vendre à perte, on est obligé de suivre le tempo des hausses et de les répercuter", a poursuivi Michel-Edouard Leclerc.

Si "plusieurs pistes" sont étudiées par le gouvernement pour aider les Français à faire face à ces hausse, "la question de la baisse des taxes : on n'en est pas là aujourd'hui", a indiqué de son côté le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal sur BFMTV et RMC.

Des mesures pour aider les Français

Ces derniers mois, les prix à la pompe n'ont cessé d'augmenter, dans le sillage de cours du pétrole soutenus par la reprise de la demande mondiale. "Nous ne laisserons pas tomber les Français", a également assuré sur RTL la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, affirmant, à l'instar du porte-parole du gouvernement, observer la situation "de près". "On est en train de regarder quelle est la solution immédiate la plus efficace pour aider les Français", a précisé Barbara Pompili. 

La veille, lors de la séance des questions au gouvernement, elle avait demandé aux distributeurs "de faire un geste en cette période difficile en réduisant leurs marges" pour soulager le porte-monnaie des Français. "Je me réserve bien sûr la possibilité de les réunir en cas de besoin", avait-elle ajouté.

Un des thèmes de la campagne présidentielle

Outre les prix du pétrole, ceux du gaz et de l'électricité sont actuellement en forte hausse, ce qui a amené le gouvernement à mettre en place "un bouclier tarifaire" avec notamment le blocage du tarif réglementé du gaz jusqu'en avril.

A six mois du scrutin, la question des prix de l'énergie s'est imposée comme un des thèmes du début de la campagne présidentielle. La semaine dernière, Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national à l'Elysée, a proposé d'abaisser la TVA sur l'essence, le gaz et l'électricité à 5,5% au lieu de 20% pour donner plus de pouvoir d'achat aux Français.