Au lendemain de l'annonce par Emmanuel Macron de l'instauration d'un couvre-feu sanitaire en Île-de-France et dans les métropoles de Lille, Lyon, Grenoble, Saint-Etienne, Rouen, Aix-Marseille, Montpellier et Toulouse, Le Premier ministre Jean Castex a précisé les conditions de la mise en oeuvre de cette mesure. 

A compter du 17 octobre, "ce couvre-feu s'établira de 21 heures à 6 heures du matin. A 21 heures, chacun devra être chez soi", a indiqué le Premier ministre avant de dresser la liste des exceptions.

Certains déplacements autorisés

"Certains déplacements resteront autorisés pour des raisons de santé, pour aller à l'hôpital ou aller acheter des médicaments dans une pharmacie de garde, par exemple.

Pour des raisons professionnelles : si vous travaillez de nuit ou que votre travail ne vous permet pas d'être chez vous à 21 heures. Si vous avez un train ou un avion qui arrive ou part après 21 heures, il faudra, le cas échéant, pouvoir montrer votre billet. Si vous devez vous rendre auprès d'un proche en situation de dépendance, pour sortir votre animal de compagnie près de chez vous, comme pendant la période de confinement...", a détaillé le chef du gouvernement. 

Les "commerces", "services" et "lieux recevant du public" seront fermés dans les départements et métropoles où va être mis en place un couvre-feu sanitaire. "Les établissements de santé, médico-sociaux", "des structures d'accueil des plus précaires", "des hôtels", des restaurants "pratiquant la livraison à domicile" et les "établissements publics qui assurent un service en soirée et la nuit" pourront néanmoins restés ouverts. 

Une attestation de déplacement demandée, des contrôles renforcés

Pour pouvoir se déplacer entre 21 heures et 6 heures du matin dans les territoires concernés par le couvre-feu, il faudra se munir d'une attestation prouvant qu'on répond à l'une des dérogations possibles. Cette attestation sera disponible sur le site du gouvernement d'ici samedi. Elle pourra être rédigée à la main, imprimée ou téléchargée sur son smartphone. Elle "vaut pour une heure quand les déplacements n'auraient pas de lien avec le travail", a précisé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

Le ministre a également indiqué que "2.000 policiers et gendarmes seront chaque nuit, entre 21 heures et 6 heures, spécialement chargés de faire vérifier les attestations". "Non seulement il faudra l'attestation numérique ou papier, mais aussi le justificatif de son entreprise ou sa carte professionnelle lorsqu'on est infirmière libérale ou journaliste, par exemple", a-t-il expliqué. 

Les contrevenants s'exposent à une amende de 135 euros. En cas de récidives, les contrevenants s'exposent à "six mois d'emprisonnement" et à "3.500 euros d'amende", a souligné Gérald Darmanin.