La situation semble commencer à s'améliorer dans les seize départements dans lesquels des mesures de freinage de l'épidémie avaient été prises, a assuré jeudi 8 avril le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.
"Nous avons de premiers signaux encourageants dans les 16 départements où les mesures de freinage supplémentaires ont été prises le 20 mars dernier, a-t-il indiqué lors de son point presse suivant le Conseil de défense sanitaire et le Conseil des ministres. Les mesures semblent fonctionner", "nous commençons à mesurer que les efforts supplémentaires portent leurs fruits" et "nous avons toutes les raisons d'espérer et de croire que leur impact sera suffisant pour faire régresser l'épidémie".
Il a toutefois souligné que la situation hospitalière est "grave" et que "dans certaines régions, la situation est préoccupante". L'une des priorités du gouvernement, "c'est anticiper l'arrivée du pic en réanimation, en continuant à armer davantage de lits de réanimation", a expliqué le secrétaire d'État en rappelant que près de 31.000 Français sont hospitalisés dont 5.746 en réanimation. "Conformément aux annonces du président de la République, nous sommes déjà passés à près de 8.000 lits armés en réanimation et nous continuerons à monter progressivement jusqu'à au-dessus de 10.000 à chaque fois que ce sera nécessaire", a-t-il précisé, en saluant "le travail des soignants qui se battent jour et nuit contre l'épidémie.
Plus largement dans le pays, la situation sanitaire est "préoccupante" et même "extrêmement préoccupante" dans "certaines régions jusqu'ici un peu plus épargnées", par exemple, en Auvergne-Rhône-Alpes, où le nombre de patients admis en soins critiques a augmenté de 25% en une semaine.
"Le taux d'incidence dans notre pays reste très élevé" avec "plus de 400 cas pour 100.000 habitants". Donc "ce n'est pas le moment de lâcher prise".