Ces recrutements doivent permettre le dédoublement des CP dans les écoles d'éducation prioritaire avec des classes à 12 élèves.

Dans un entretien à La Voix du Nord, ce lundi 26 juin, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, affirme que les 2 200 classes de cours préparatoires dans les réseaux d'éducation prioritaire renforcée (REP+) créées à la rentrée prochaine seront abondées par un recrutement de 2 500 enseignants.

"Sur 4 000 créations de postes, nous en consacrons 2 500 en dédoublement des CP en REP+", promet le ministre, qui rappelle "que l'école primaire est la priorité de ce quinquennat, particulièrement les premières années de la vie".

"Cette mesure pour les REP+ est la pointe avancée d'une politique plus générale que nous appelons '100% de réussite au CP'. Tous les enfants doivent sortir de ce niveau avec ces compétences: lire, écrire, compter et respecter autrui", réaffirme Jean-Michel Blanquer.

"Une fausse annonce"

Par ailleurs, "nous continuerons à mettre en oeuvre le plan 'Plus de maîtres que de classes', avec moins de professeurs dédiés", explique-t-il avant de préciser : "Nous faisons coexister les deux dispositifs pour pouvoir les évaluer et avancer".

L'annonce ne fait pas l'unanimité, notamment du côté des parents d'élèves. Hervé-Jean Le Niger, vice-président de la fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) dénonce sur RTL "une fausse annonce puisque il était déjà prévu la création de 4 000 postes à la rentrée". 

A Marseille, qui compte 209 écoles se trouvent en zone d'éducation prioritaire, la mesure inquiète Danièle Casanova, adjointe au maire en charge de l'éducation. "Il faut que je trouve 600 classes en quatre an, ce qui est totalement impossible", dénonce-t-elle au micro de RTL.