"J'ai menti à ma famille, aux médias, à la France". Au cours d'un interrogatoire mené mercredi 18 novembre dans le cadre de son procès, Jonathann Daval a présenté ses "excuses" pour le meurtre de sa compagne Alexia, ajoutant aussitôt que ce qu'il avait fait n'était "pas excusable".

"C'est peut être pas adapté, mais je voudrais d'abord avoir des excuses, même si c'est pas excusable ce que j'ai fait", a déclaré Jonathann Daval, 36 ans, la voix étranglée par l'émotion, devant la Cour d'assises de la Haute-Saône. L'accusé s'est évanoui quelques minutes plus tard, causant la suspension de l'audience.

"Je leur ai enlevé leur fille, je leur ai menti", a-t-il ajouté à l'adresse des parents d'Alexia, qui l'avaient exhorté auparavant à dire la "vérité". Le père de la victime avait réclamé la "peine maximale" contre son ex-gendre, tandis que la mère, Isabelle Fouillot, l'avait exhorté à assumer ses responsabilités.

"Jonathann Daval a fait un malaise et compte tenu du fait qu'il ne se remet pas, il est parti en véhicule médicalisé pour être examiné aux urgences", a déclaré le président de la cour d'assises, Mattieu Husson. Plus tard dans la soirée, l'avocat général Emmanuel Dupic a indiqué que l'état de santé de Jonathann Daval était "rassurant".

Le magistrat prévoit "une reprise du procès demain (jeudi) matin, sans changement", mais "un examen médical sera néanmoins fait juste avant la reprise de l'audience, pour garantir parfaitement ses conditions de santé". "Il a été placé en observation à l'hôpital de Vesoul pour la nuit pour lui éviter le transport fatigant depuis la maison d'arrêt de Dijon", a précisé Emmanuel Dupic.