Invité sur BFMTV, lundi 27 juin, Bruno Le Maire a salué l'appel des énergéticiens français, publié la veille dans le JDD, à plus de sobriété énergétique. "Cette tribune va dans le bon sens. Je rappelle que ce message est passé par le président depuis plusieurs mois (...) notre stratégie énergétique repose sur trois piliers : accélérer la réalisation de nouvelles structures renouvelables, la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires et plus de sobriété", a développé le ministre de l'Économie et des Finances.

Selon le deuxième homme du gouvernement, "chacun doit comprendre que la sobriété est un passage obligé pour réussir notre transition énergétique et lutter contre le réchauffement climatique". "Il n'y a pas d'alternative à la sobriété énergétique, elle est nécessaire", a-t-il affirmé.

"Changer nos comportements sur le long terme"

La France, court-elle un risque de panne d'électricité massive ? Bruno Le Maire a rassuré : " Notre rôle, c'est de tout prévoir, la décision de relancer la centrale à charbon de Saint-Avold l'hiver prochain va dans ce sens. Il faut pouvoir faire face à l'imprévu et essayer sur le long terme de changer nos comportements. Ça commence par les administrations et les entreprises", a déclaré le ministre. Il a précisé que les mesures de délestage pour les entreprises "ne sont pas encore à l'ordre du jour".

Les dirigeants des trois énergéticiens français TotalEnergies, EDF et Engie ont appelé ensemble dimanche les Français à réduire "immédiatement" leur consommation de carburant, pétrole, électricité et gaz face au risque de pénurie et de flambée des prix qui menacent "la cohésion sociale" l'hiver prochain.

"L'effort doit être immédiat, collectif et massif. Chaque geste compte", ont écrit dans une rare tribune commune publiée par le Journal du Dimanche, Patrick Pouyanné (TotalEnergies), Jean-Bernard Levy (EDF) et Catherine MacGregor (Engie), alors que la France, comme le reste de l'Europe, tente de remplir ses réserves de gaz pour l'hiver prochain, avec un objectif français de 100 % de stockages remplis d'ici au début de l'automne, malgré la baisse des livraisons de gaz russe.