L’Île-de-France, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) et les Hauts-de-France vont expérimenter les premières vaccinations en pharmacie contre la variole du singe. Dans cinq officines de ces régions, les pharmaciens pourront procéder aux premières injections à partir de mercredi 10 août, pendant cette expérimentation d’une durée de deux semaines, a précisé le ministère de la Santé.

Concrètement, cette expérimentation testera les "modèles d’organisation entre les officines et les hôpitaux qui reçoivent les doses", afin de décider s’il est pertinent d’étendre la campagne de vaccination à d’autres pharmacies. Face à la fronde d'association et d'élus de gauche sur la lenteur de la campagne de vaccination, le ministre de la Santé, François Braun, avait déclaré la semaine dernière travailler à une expérimentation avec les pharmaciens. Un arrêté sera d'ailleurs publié au Journal officiel dans les prochains jours, a indiqué le ministère.

Fragilité des vaccins

Le vaccin anti-variole, utilisé pour la vaccination contre la variole du singe, doit être impérativement maintenu à très basse température (-80 degrés). Il "ne peut se conserver que quinze jours" une fois décongelé, a expliqué le ministère. Bien que mono-dose, les vaccins sont conditionnés dans des boîtes de vingt doses. "Il s'agira donc d'évaluer s'il n'y a pas de pertes de doses", précise le ministère.

Il rappelle que contrairement à la campagne de vaccination contre le Covid-19, les pharmacies ne pourront cette fois viser qu'un public limité. Le public cible comprend notamment les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes rapportant des partenaires sexuels multiples, les personnes transexuelles rapportant des partenaires sexuels multiples, les travailleurs du sexe et les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle.

A ce jour, 153 centres de vaccination ont été ouverts sur le territoire nationale. 20.322 personnes ont été vaccinées, en date du 4 août.