Le pape François s'est envolé lundi matin pour son 22e voyage à l'étranger, qui le mènera d'abord au Chili (du 15 au 18 janvier) puis au au Pérou (du 18 au 21 janvier), a constaté l'AFP.

Le souverain pontife de 81 ans, parti à 8h00 GMT de l'aéroport Fiumicino de Rome, doit parcourir 12.500 km en avion en 15h40 de vol, survolant dix pays dont son Argentine natale.

A la veille de son départ, au moins deux personnes ont été tuées et 65 blessées, dans un séisme de magnitude 7,3 qui a frappé dimanche matin le sud du Pérou, pays qui se trouve dans une zone de forte activité sismique.

Le déplacement du pape s'annonce mouvementé aussi sur le fond, de l'aveu même du numéro deux du Vatican, le cardinal Pietro Parolin qui a admis la semaine dernière: "ce ne sera pas un voyage simple". 

Sa visite au Chili, dont le clergé a été secoué par des scandales de pédophilie, pourrait être ponctuée de manifestations d'associations internationales de victimes d'abus sexuels.

En fin de semaine, plusieurs églises de Santiago du Chili ont été la cible d'attaques, parfois avec des engins incendiaires, oeuvre possible de groupes anarchistes.

Le pape se déplace aussi au Pérou en pleine crise politique, depuis la grâce très controversée accordée à Noël à l'ex-président péruvien Alberto Fujimori, condamné pour corruption et crimes. 

Mais les temps forts du voyage seront indubitablement ses rencontres dans les deux pays avec des peuples indigènes. Le pape se rendra notamment pour la première fois au coeur de l'Amazonie lors de sa visite au Pérou.

Il devrait aborder un autre thème qui lui est cher, "la corruption qui empêche le développement et qui empêche aussi de vaincre la pauvreté et la misère", a pointé Mgr Parolin.