Pour la deuxième nuit d'affilée, une centaine de proches ont dormi près de la zone bouclée par les forces de sécurité pour permettre le travail des secours, a constaté une équipe de l'AFP dans la localité de Sabinas (Etat du Coahuila). Les mineurs sont bloqués dans des puits d'une profondeur de 60 mètres, d'après les autorités.

"Nous sommes ici depuis hier mercredi deux heures de l'après-midi", a expliqué jeudi soir à l'AFPTV Jésus Ronaldo Mireles Romo, 24 ans, arrivé parmi les premiers sur les lieux de l'accident qui a frappé son père, José Luis, 47 ans.

"J'ai la foi que tout va bien se passer", dit-il, en étouffant un sanglot.

"Chaque minute qui passe, l'espérance diminue", ajoute sa mère Claudia Romo au sujet de son ex-mari. "Nous sommes séparés depuis sept ans. Mais c'est le papa de mes enfants. C'est douloureux".

"Nous nous sentons impuissants", conclut-elle. "Nous ne perdons pas espoir. C'est Dieu qui a le dernier mot".

Angelica Montelongo avait jeudi soir le visage triste et fatigué après avoir déjà passé une nuit à attendre des nouvelles de son frère Jaime: "Nous voulons qu'ils sortent les corps". "Il faut avoir la foi et croire qu'ils sont encore vivants", se reprend-elle quelques secondes plus tard.

Blasa Maribel Navarro attend aussi un signe de vie de son neveu Sergio Cruz, 41 ans. Cela faisait à peine deux mois qu'il travaillait à la mine. "Nous faisons confiance à Dieu", soupire-t-elle, entre deux réflexions sur les risques des métiers de la mine.