La plus haute juridiction du pays a indiqué mercredi qu'elle rendrait le lendemain à 10H00 (14H00 GMT) ses derniers arrêts de la saison 2019-2020, dont deux concernent le président républicain.

L'ancien magnat de l'immobilier s'oppose à la transmission de toute une série de documents liés à ses affaires, réclamés par des commissions parlementaires et un procureur new-yorkais.

Le premier enjeu du dossier est concret: l'arrêt de la haute Cour permettra peut-être de lever le voile avant l'élection présidentielle du 3 novembre sur les finances de Donald Trump, qui contrairement à tous ses prédécesseurs depuis les années 1970 refuse de publier ses déclarations d'impôts. 

Le milliardaire, candidat à sa réélection, a fait de sa fortune un argument de campagne, mais son manque de transparence alimente les spéculations sur l'étendue de sa richesse ou sur de potentiels conflits d'intérêt.

Le deuxième enjeu, à plus long terme, porte sur l'étendue de l'immunité dont jouit le président tant qu'il est à la Maison Blanche.

Donald Trump plaide qu'elle est absolue. Pour ses avocats, il est nécessaire de le protéger contre toute tentative de "harcèlement" afin qu'il puisse remplir ses fonctions sereinement. Lors de la procédure, un d'eux a même dit qu'il pourrait tuer quelqu'un en plein New York et ne serait passible de poursuites qu'une fois son mandat terminé.

Concrètement, la haute Cour est saisie de deux dossiers distincts: l'un porte sur des injonctions émises par des commissions de la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, auprès du cabinet comptable Mazars et des banques Deutsche Bank et Capital One pour obtenir les archives relatives aux affaires de l'ancien magnat de l'immobilier de 2010 à 2018. 

Le second porte sur une requête comparable émise par le procureur démocrate de Manhattan Cyrus Vance auprès du cabinet Mazars dans le cadre d'une enquête portant sur une possible violation des lois new-yorkaises sur le financement des campagnes électorales.