Après l'élection mardi de François de Rugy au perchoir, la presse rappelle mercredi la "sinuosité" du parcours de cet ex-écologiste passé à la République en marche (REM), et voit en lui un "opportuniste".

"Enfin président" ironise Le Parisien/Aujourd'hui en France qui évoque le "candidat malheureux à la primaire de la gauche" et son parcours qui ne manque pas de "sinuosité".

Pour Emmanuel Galiero du Figaro "un écolo pragmatique" prend la tête de l'Assemblée. 

Libération de son côté voit arriver "un ex-Vert pas si bleu" et Laure Equy rappelle qu'après avoir quitté EELV en 2015 "l'écolo tendance pragmatico-réaliste a écumé les chapelles: il a créé son parti Ecologistes! et rejoint le groupe PS à l'Assemblée avant de se mettre en marche."

"L'élu a des références mais surtout une aptitude à anticiper le sens du vent", assure Hervé Chabaud de L'Union/L'Ardennais qui décrit "un rusé, fervent de synthèses qui ne polluent pas l'espace politique ni l'atmosphère".

Dans le Courrier Picard, Jean-Marc Chevauché va plus loin: "comme Manuel Valls, le nouveau président de l'Assemblée est donc un menteur" et de rappeler que lors de la primaire de la gauche les deux hommes s'étaient engagés à soutenir le vainqueur.

"Navigateur hors pair"

Alain Dusart (L'Est Républicain) évoque "un navigateur hors pair : en 20 ans, il est passé de Génération Écologie créé par Brice Lalonde et... Jean-Louis Borloo à En Marche."

"Comme Valls, de Rugy s'est défilé. Il a refusé de respecter, et sa parole, et sa signature. C'est ce type d'élu que LREM a trouvé pour renouer le lien entre les Français et la politique. C'est pas gagné", s'indigne l'éditorialiste.

"L'ambitieux, pour ne pas dire l'opportuniste François de Rugy obtient le quatrième poste de l'État", juge Yann Marec du Midi libre.

Dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace, Pascal Coquis estime qu'après la primaire l'ancien écolo "avait su prendre le train En marche !", et de s'amuser du fait qu'"en politique comme en écologie, le recyclage est une notion importante."