Après l'offensive du la majorité présidentielle en Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui a provoqué un véritable psychodrame au sein des Républicains, Xavier Bertrand table du poing sur la table et s'en prend directement à Emmanuel Macron, qu'il qualifie de "calculateur froid" et de "destructeur". Une attitude qui pourrait bien conduire à l'élection de Marine Le Pen, alerte-t-il.
Le président de la République "est parfaitement lucide sur le rejet dont il est l'objet" et "pense que sa seule chance de l'emporter" est "de n'avoir en face de lui que Marine Le Pen", estime le président de la région Hauts-de-France, candidat à sa propre réélection mais également à la présidentielle de 2022, dans un entretien au Figaro mis en ligne mercredi soir 5 mai. "Pour cela, il lui faut briser la droite", affirme-t-il, estimant que l'accord LR-LREM présumé en Paca, et qui a fait tanguer LR, se fondait sur un "pseudo-front républicain".
Emmanuel Macron "sait que son adversaire le plus dangereux c'est la droite républicaine" et "c'est pour cela qu'il cherche à la briser", insiste-t-il. Mais "c'est jouer avec le feu" et "un danger mortel" car, "en instituant Marine Le Pen comme seule opposante, il met en place les conditions objectives de la victoire de l'extrême droite".
Estimant que le président LR sortant de la région Paca, Renaud Muselier, s'est "bien sûr fait piéger" avec cet accord LR-LREM annoncé par le Premier ministre Jean Castex, il avertit : "le risque majeur de la droite serait de se diviser sur de fausses querelles et de tomber dans les médiocres pièges politiques qui nous sont tendus". "Rassemblée, elle l'emportera", estime celui qui a quitté Les Républicains en 2017 après l'élection de Laurent Wauquiez à la tête du parti.