Le maire de Béziers s'insurge contre l'État, qui envisage de faire payer les frais de sécurité de la féria par la ville.
Il se dit lui-même "fou furieux". Robert Ménard, à la tête de la mairie de Béziers, vient d'apprendre que les caisses de sa ville pourraient être mises à contribution pour la traditionnelle féria, qui démarre ce vendredi 10 août.

Au micro de France Bleu, le maire dénonce l'attitude des pouvoirs publics. "L'État, qui a besoin d'argent, envisage de faire payer" la sécurité par la ville de Béziers. "Mais, on sera absolument incapable de faire face à des dépenses comme ça", a-t-il déclaré vendredi 10 août. 

"Il me semble normal que la gendarmerie, la police, et les CRS soient gratuitement dans la ville pour assurer la sécurité", poursuit l'édile. Chaque été, plus de 700.000 personnes assistent aux corridas et spectacles organisés dans la ville de l'Hérault. Cette année, la cinquantième édition se tiendra jusqu'au mercredi 15 août.

LA SOLUTION : FAIRE PAYER LES FESTIVALIERS ?

"Il faut m'expliquer comment on peut payer une note de sécurité de plus en plus importante. Si tout le monde fait payer tout à la ville, la ville va devoir trouver de l'argent. Comment on fait ? Tout va devenir compliqué. On ne peut pas dépenser plus d'argent pour la sécurité. Financièrement, c'est un vrai problème", insiste le maire au micro de France Bleu. Pour soulager la mairie, Robert Ménard réfléchit désormais à instaurer un droit d'entrée pour les participants, comme à Bayonne. 

Béziers investit plus d'un million d'euros dans la féria, dont la moitié est consacrée à la sécurité, indique France Info. Plus de 500 agents sont mobilisés pendant cinq jours.