Marine Le Pen a dénoncé sur les réseaux sociaux des "zones de non-droit".

Des incidents ont éclaté dimanche 25 septembre  à Bruz, près de Rennes, entre les forces de l'ordre et des manifestants qui tentaient d'empêcher un meeting de Jordan Bardella. Le député européen est engagé dans la campagne interne pour la présidence du Rassemblement national (RN). Marine Le Pen a dénoncé sur les réseaux sociaux des "zones de non-droit".

La fédération d'Ille-et-Vilaine du RN a expliqué à l'AFP que des manifestants sont parvenus à s'infiltrer à proximité d'une ferme où devait se tenir le meeting de Jordan Bardella."Ils ont fait une attaque très coordonnée, ils ont brûlé des pneus, ils avaient des pétards qui ont explosé à côté d'enfants, c'est très grave", selon ces militants RN.

"Cela a été extrêmement violent. Il y a des voitures qui ont été complètement détruites, elles ont des vitres brisées et sont cabossées". Selon Ouest-France, les manifestants étaient entre 150 et 200, certains vêtus de noir et portant des capuches et masques chirurgicaux. Massés derrière une banderole hostile à la venue de Jordan Bardella en Ille-et-Vilaine, ils ont tiré des mortiers d’artifices sur les forces de l’ordre. Les CRS ont riposté en chargeant à deux reprises. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour disperser les manifestants.

Des "zones de non-droit"

Le président par intérim du RN a réagi dans un tweet: "Des milices antifa ont réussi à accéder à la ferme où devait se tenir notre meeting. Un cocktail Molotov a été lancé contre l’une de nos voitures qui a pris feu. C’est un véritable scandale dont est directement responsable le préfet d'Ille-et-Vilaine !".

Marine Le Pen a renchéri : "Encore et toujours les milices d’extrême-gauche qui piétinent la démocratie, encouragées par la passivité de nos décideurs politiques. #Rennes et l’Ille-et-Vilaine aussi deviennent des zones de non-droit." 

La fédération a confirmé que Jordan Bardella a finalement pu accéder au lieu du meeting en voiture, où le candidat a pu prendre la parole. La réunion organisée autour de la venue du député européen avait été annoncée sur les réseaux sociaux il y a quelques jours, selon la fédération locale, et quelque 300 militants inscrits y étaient attendus. Ouest-France rappelle que depuis plusieurs jours, un appel de l’Assemblée générale antifasciste de Rennes avait été lancé sur les réseaux sociaux, "pour empêcher la tenue de ce meeting".