"La peur va changer de camp" avait martelé Emmanuel Macron au cours d'un conseil de défense dimanche soir. Trois jours après l'attentat contre le professeur de Collège Samuel Paty, le gouvernement a lancé lundi 19 octobre une offensive contre les milieux islamistes. 

Dans le viseur : "des dizaines d'individus" qui n'ont pas un "lien forcément avec l'enquête" mais auxquels le gouvernement a "manifestement envie de faire passer un message: (...) pas une minute de répit pour les ennemis de la République", a dit le ministre, Gérald Darmanin, à la radio Europe 1.

Mais ce n'est pas tout. "Une cinquantaine de structures associatives verront toute la semaine un certain nombre de visites des services de l'État. Plusieurs d'entres elles, à ma proposition puisque le président de la République l'a demandé, se verront dissoudre au Conseil des ministres", a ajouté Gérald Darmanin.

Parmi elles, notamment, le collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) et Baraka City. "Je le souhaite parce que voilà une association manifestement impliquée puisque le père qui a lancé une 'fatwa' contre ce professeur fait référence clairement à cette association, c'est une association qui touche des subventions d'État, des déductions fiscales et qui dénonce l'islamophobie d'État. Je le souhaite car un certain nombres d'éléments nous permettent de penser que c'est un ennemi de la République. Je souhaite aussi que Barakacity soit proposée à la dissolution au Conseil des ministres."

Le fondateur de Baraka City, Idriis Sihamedi, a d'ailleurs été interpellé mercredi pour harcèlement en ligne, après une plainte de la chroniqueuse de RMC, Zohra Bitan.


Des écoles, des lieux cultuels, des collectifs ou encore des associations devraient également être visés.