Chômage, réforme des retraites, emploi des jeunes, pauvreté...

Laurent Berger appelle Jean Castex à une "logique de dialogue" avec les organisations syndicales. Sinon "on va regarder les trains passer" a-t-il averti. Le secrétaire général de la CFDT a réagi ce lundi sur LCI à la nomination du nouveau Premier ministre. 

"Le rôle d'un syndicaliste, c'est de faire avec les interlocuteurs qui sont devant lui", a rappelé Laurent Berger, en attendant la composition du gouvernement prévue dans la journée de lundi. "Je ne connais pas beaucoup le personnage, on verra", a-t-il ajouté, notant que "de fait, c'est un homme de droite, c'est quelqu'un qui vient d'un territoire rural". Le responsable syndical a également dénoncé une "forme de maltraitance des organisations syndicales à certains moments du quinquennat", interrogeant sur le fait d'"avoir enfin une prise en compte du poids des organisations syndicales dans ce pays"
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"La vraie question de la rentrée, c'est l'emploi"

"Je souhaite, moi, que ce nouveau Premier ministre soit dans une logique de dialogue, qu'il organise une conférence sociale et écologique telle que nous la demandons pour mettre les sujets sur la table", a-t-il avancé, énumérant "la question de l'assurance-chômage, la question de l'emploi, de l'emploi des jeunes, de la pauvreté, de la transition écologique (...) du plan de relance". S'il n'y a pas de dialogue et les les représentants syndicaux regarderont les "trains passer", "il n'y a rien qui changera", a encore averti Laurent Berger. 

Interrogé sur le dossier de la réforme des retraites, que Jean Castex a dit vouloir régler à court terme, M. Berger, comme son homologue de la CGT Philippe Martinez la veille, a estimé qu'il n'y avait "pas à traiter de la question des retraites maintenant, ce n'est pas le moment", alors que "la vraie question de la rentrée, c'est la question de l'emploi".

Un peu plus tôt sur RMC, le secrétaire général de FO Yves Veyrier s'était exprimé sur le sujet en des termes très proches. "Ce n'est pas le moment de remettre de la tension, du conflit", alors même que "les suppressions d'emplois tombent par milliers", a-t-il dit, jugeant que le sujet des retraites, "c'est de la nitroglycérine".