Le procès de l'ancien Premier ministre François Fillon, de son ancien suppléant à l'Assemblée et de son épouse Penelope dans l'affaire des emplois fictifs dont aurait bénéficié cette dernière a été provisoirement fixé jeudi du 24 février au 10 mars 2020 par le tribunal correctionnel de Paris.

En raison de difficultés de planning pour l'avocat de M. Fillon, Antonin Lévy, qui interviendra au même moment dans le procès-fleuve du scandale du Mediator, une nouvelle audience se tiendra le 12 septembre pour faire le point sur ces dates et éventuellement les modifier.

En l'état, le procès est prévu devant la 32e chambre correctionnelle du 24 au 27 février, du 2 au 5 mars et les 9 et 10 mars.

Cette retentissante affaire avait stoppé net la course en tête pour la présidentielle 2017 de François Fillon, candidat de la droite parti favori dans les sondages mais finalement éliminé au premier tour.

François Fillon, 65 ans, devra notamment répondre de "détournement de fonds publics" sur plusieurs périodes entre 1998 et 2013, "complicité et recel" de ce délit, "complicité et recel d'abus de biens sociaux". Mais aussi de "manquement aux obligations déclaratives de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique".

Penelope Fillon, rémunérée comme collaboratrice à l'Assemblée nationale quand M. Fillon était député, est poursuivie pour "complicité et recel" des délits de détournement de fonds publics et d'abus de biens sociaux.

L'ancien suppléant de M. Fillon à l'Assemblée nationale, Marc Joulaud, maire LR de Sablé-sur-Sarthe et député européen, pour lequel Mme Fillon a été rémunérée comme collaboratrice entre 2002 et 2007, sera jugé pour "détournement de fonds publics".

Une partie des accusations, qui remontent aux années 1980, sont prescrites. Sur la seule période 1998-2013, Penelope Fillon aurait perçu plus d'un million d'euros au total.

Le couple Fillon devra aussi répondre devant le tribunal de complicité et recel d'abus de biens sociaux pour un emploi en partie fictif de Penelope Fillon à la Revue des Deux Mondes, propriété du milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière, proche de François Fillon.