Quatre jour après l'assissinat de l'enseignant Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) et au lendemain d'une vaste opération policière dans les mouvances islamistes, Emmanuel Macron s'est rendu mardi après-midi à Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour y présider une séance de la Cellule de lutte contre l'islamisme et le repli communautaire (CLIR). La cellule a présenté au chef de l'Etat "la stratégie de lutte contre le séparatisme mise en place en Seine-Saint-Denis et les résultats obtenus". Le président était accompagné du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. 

Alors qu' Emmanuel Macron est plus que jamais attendu sur des résultats concrets contre l'islamisme radical, le ministre de l'intérieur a annoncé lundi que 51 associations proches de l'"islamisme radical" étaient dans le collimateur des autorités et que plusieurs d'entre elles seraient dissoutes en Conseil des ministres. Il a aussi demandé au préfet de Seine-Saint-Denis de fermer la mosquée de Pantin, qui avait notamment relayé sur sa page Facebook une vidéo dénonçant le cours sur les caricatures de Mahomet de Samuel Paty.

Cette première cellule a été installée début 2020 au sein de la préfecture du département à Bobigny. Le préfet avait indiqué à cette occasion qu'une quinzaine d'établissements dont des écoles clandestines, des lieux de culte, des salles de sport ou encore des restaurants, avaient été fermés en Seine-Saint-Denis depuis 2018 dans le cadre de la lutte contre l'islamisme.