A quoi va ressembler la vie à partir du 1er décembre, après un mois de reconfinement pour faire face à la deuxième vague de Covid-19 ? "Nous ne sommes pas du tout au déconfinement, on en est même loin. On parle d'une adaptation éventuelle du confinement à partir du 1er décembre si la situation sanitaire nous le permet", a prévenu mercredi 18 novembre le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l'issue du Conseil des ministres. 

"Si le nombre d'hospitalisations et d'entrées en réanimation se stabilise, l'hôpital reste extrêmement sollicité", a-t-il rappelé.

"Nous déplorons plus de malades hospitalisés qu'au pic de la première vague, avec deux millions de cas confirmés, 33.170 personnes à l'hôpital dont 4.854 en réanimation et 46.000 décès", a-t-il rappelé.  "C'est dire toute l'importance de poursuivre les efforts", a-t-il insisté, en martelant : "nous sommes encore très loin d'avoir gagné la guerre contre le virus". "Nous avons encore besoin de la solidarité et de l'engagement. Le président l'a redit : "'Relâcher nos efforts maintenant, c'est prendre le risque de les avoir faits pour rien'", a-t-il répété. "Rien ne serait pire que de déconstruire à partir de maintenant des résultats qui ont été obtenus par la mobilisation et les efforts des Français."

Gabriel Attal a rappelé qu'Emmanuel Macron s'était engagé à ce qu'un point sur l'évolution de l'épidémie et du confinement soit fait "tous les 15 jours". "Il y aura encore des étapes, le confinement se poursuivra à partir du 1er décembre y compris s'il doit être adapté", a-t-il dit. Il a également précisé le calendrier pour les jours à venir : point presse hebdomadaire du ministre de la Santé Olivier Véran jeudi, réunion du Premier ministre Jean Castex avec les chefs de partis et groupes politiques vendredi après-midi, réunion avec les partenaires sociaux la semaine prochaine, avant, également la semaine prochaine, une prise de parole d'Emmanuel Macron à l'approche du 1er décembre.

Parmi les questions que l'exécutif devra trancher figurent la date de réouverture des commerces non essentiels, qui réclament une reprise dès le 27 novembre, ainsi que les possibilités de déplacement et de rassemblements pendant les fêtes de fin d'année. Un "allègement du confinement devrait aussi concerner les cérémonies religieuses.  Le déconfinement sera progressif", a souligné mardi soir une source proche de l'exécutif à l'AFP, le but étant avant tout éviter un troisième reconfinement. 

Parmi les scénarios étudiés figurent notamment l'instauration d'un couvre-feu avec des dérogations possibles pendant les fêtes, même si le Premier ministre Jean Castex a déjà averti que celles-ci ne pourraient pas se passer normalement, avec des réunions en grand nombre.