"Je pense que le vote de cette loi n'est pas joué" et "les électeurs de la majorité et les électeurs de LR peuvent faire pression sur leurs députés, peuvent leur dire leur opposition à cette réforme", a expliqué la finaliste de la présidentielle lors d'une conférence de presse à Isbergues, où elle était venue soutenir le candidat RN Auguste Evrard pour le second tour dimanche de la législative partielle face au sortant (apparenté PS) Bertrand Petit.

"Les électeurs LR doivent interpeller leurs députés pour leur expliquer qu'il n'est pas possible de soutenir une réforme qui est une réforme profondément injuste, profondément antisociale, d'une brutalité inouïe", a-t-elle insisté, le RN reprochant depuis plusieurs semaines aux Républicains d'être la "béquille" de la majorité sur ce dossier des retraites.

"Nos députés sont amenés à discuter avec des députés Les Républicains pour leur exprimer encore une fois la nécessité absolue pour le pays, pour le peuple, de s'opposer à cette réforme des retraites", a-t-elle précisé.

"Au fur et à mesure des semaines, il y a plus en plus de Français qui ont compris que cette réforme était inutile, brutale et inefficace et ils seront, je l'espère, de plus en plus nombreux", s'est aussi réjouie la députée du Pas-de-Calais, au vu des sondages.

Un accord semblait scellé depuis que les chefs de LR, reçus à Matignon par la Première ministre Elisabeth Borne la semaine dernière, s'étaient félicités d'avoir arraché des concessions, notamment sur la revalorisation des petites pensions. 

Mais la fronde de certains députés LR, qui menacent de ne pas voter en l'état une réforme des retraites jugée "injuste", pousse le parti à évoquer de nouvelles conditions sur les carrières longues, les femmes ou le calendrier.