Les doutes persistent. Invitée sur BFMTV, mercredi 29 juin, Olivia Grégoire a assuré qu'Élisabeth Borne n'avait "pas pris sa décision" sur une potentielle soumission au vote de confiance. La déclaration de la porte-parole du gouvernement intervenait après la parution dans Journal officiel du déroulé de la journée du 5 juillet, date à laquelle est prévue la déclaration de politique générale et où n'est pas mentionné le vote de confiance. "Ça n'est pas parce que ce n'est pas inscrit dans le décret que la Première ministre ne peut pas le faire, aucune porte n'est fermée", a assuré Olivia Grégoire.

Élisabeth a confirmé plus tard dans la matinée que sa décision n'était pas arrêtée. "C'est quelque chose auquel je réfléchis encore", a-t-elle déclaré en marge d'une visite dans un Planning familial. "Je prendrai ma décision à l’issue des consultations", a précisé la Première ministre.

Les consultations auprès des chefs de l'opposition continuent

La Première ministre a entamé lundi des consultations auprès des chefs de l'opposition à l'Assemblée nationale pour former un gouvernement et une "feuille de route", comme demandé par Emmanuel Macron. Au cours de ces discussions, elle doit également sonder leur position sur un vote de confiance le 5 juillet.

Emmanuel Macron, qui a confirmé samedi sa "confiance" en la Première ministre après la perte de la majorité absolue aux élections législatives, espère qu'elle parviendra à éviter le blocage à l'Assemblée nationale, avec pour objectif immédiat de faire aboutir le projet de loi du gouvernement sur le pouvoir d'achat.

Au retour du président jeudi, des sommets du G7 en Allemagne et de l'Otan en Espagne, Élisabeth Borne devra lui faire des propositions "pour une feuille de route" et "pour la composition d'un nouveau gouvernement d'action", qui sera mis en place début juillet.

La Constitution n'oblige pas la cheffe du gouvernement à se soumettre à l'exercice. Cependant, tous les gouvernements ont depuis 1993 sollicité la confiance de l'Assemblée nationale dans les jours suivant leur nomination. Seuls Michel Rocard, Édith Cresson et Pierre Bérégovoy, n'avaient pas sollicité de vote de confiance en raison d'une majorité relative, comme c'est le cas pour l'actuel exécutif.