La natation française, Charlotte Bonnet, Mehdy Metella et Jérémy Stravius en première ligne, plonge pour constituer la délégation qui la représentera cet été aux Championnats d'Europe à Glasgow (3-9 août), de mardi à dimanche à Saint-Raphaël.

Le chantier est identifié : se reconstruire après la vague de départs post-JO-2016 de ceux qui avaient fait sa gloire depuis la fin des années 2000. Depuis, la natation tricolore n'a pu éviter un net recul sur la scène internationale, illustré par son équipe XS (neuf nageurs) et son bilan maigrichon (deux médailles) aux Mondiaux-2017 à Budapest.

"Notre niveau actuel est européen, nous devons accepter cette réalité si nous voulons rebondir et retrouver une place parmi les meilleures nations mondiales", convient Richard Martinez, directeur de la discipline au sein de la Direction technique nationale.

Pour cela, elle compte sur ses locomotives. Bonnet sera attendue sur 200 m jeudi, Metella sur 100 m mercredi, comme Stravius, et sur 100 m papillon dimanche.

La Niçoise, qui a mis l'accent sur la vitesse à l'entraînement depuis la rentrée, visera aussi la qualification sur 100 m, dont elle a amélioré le record de France (53.36) début avril. Stravius, lui, a également coché le 50 m dos.

- 25 à 30 nageurs -

Médaillé de bronze mondial de la course reine l'été dernier, Metella aura-t-il retrouvé suffisamment de sensations dans l'eau après sa sérieuse blessure à une cheville survenue en septembre ?

"C'est forcément une année compliquée", reconnaît son entraîneur Julien Jacquier.

Marie Wattel, la jeune sprinteuse qui monte (20 ans), confirmera-t-elle ses performances de l'hiver en petit bassin (argent du 100 m papillon à l'Euro-2017) ?

On sera aussi attentif à la progression des jeunes talents attendus comme la relève, tels la spécialiste du quatre nages Cyrielle Duhamel, le sprinter Maxime Grousset ou encore les dossistes Pauline Mahieu et Maxence Orange, tous entre 18 et 20 ans.

Nouveauté du millésime 2018, les minima chronométriques, établis sur la base du douzième temps européen, sont exigés dès les séries matinales et devront être confirmés par une place dans les quatre premiers en finale. Chaque course offre quatre billets potentiels.

Objectif du nouvel encadrement des Bleus, en poste depuis la rentrée ? "Aspirer un maximum de nageurs en équipe de France", expose Denis Auguin, qui seconde Martinez. "Il est préférable de disposer d'un vivier élargi de nageurs pour préparer l'échéance olympique de 2020, et surtout celle de 2024", développe le manager de l'équipe de France Olivier Nicolas.

Précisément, entre 25 et 30 nageurs. Parmi lesquels, peut-être, la future fusée tricolore des bassins.