Nouvelle formule mais ambition intacte: les volleyeurs français se lancent à partir de vendredi dans la défense de leur titre en Ligue mondiale, sous un nouveau format et un nouveau nom --Ligue des nations--, avec la garantie de participer au Final Six début juillet à Lille.

"Je pensais que ce serait plus tranquille, mais c'est la même concentration, la même préparation et les mêmes enjeux. Il y a la même pression", souligne le sélectionneur français Laurent Tillie.

La Ligue mondiale, remportée par l'équipe de France au Brésil l'an passé contre le pays hôte en finale, a fait peau neuve cette année. La formule est censée être plus lisible: seize participants, tout le monde s'affronte une fois au cours d'une phase de groupe répartie sur cinq semaines et les cinq premiers ainsi que le pays hôte sont qualifiés pour un Final Six début juillet.

En 2018, le volley français est particulièrement bien servi puisque deux des cinq week-ends de la phase de groupe se jouent dans l'Hexagone: à Rouen de vendredi à dimanche et à Aix-en-Provence (8-10 juin).

Mais surtout, le stade Pierre-Mauroy de Lille avec ses 27.000 places, accueillera le Final Six, garantissant le ticket à la "Team Yavbou" parmi les six meilleurs du 4 au 8 juillet. Une sorte de mise en bouche pour le Championnat d'Europe, que la France accueillera à l'automne 2019.

Face au gratin mondial 

L'occasion pour Tillie d'effectuer des tests pendant cette Ligue des nations, en vue du Championnat du monde en Bulgarie et en Italie (10-30 septembre)? "Ce n'est pas ma tasse de thé. Une équipe se forme dans la cohésion, et cela passe par un travail commun. Ce n'est pas en faisant beaucoup d'essais que l'on apprend quelque chose".

D'autant plus que la "Team Yavbou" a déjà été renouvelée à un gros tiers au lendemain des Jeux olympiques de Rio, au cours de la saison 2017. "Les intégrations, elles se font quand c'est nécessaire mais pas pour essayer".

Tillie s'est ainsi doté d'un groupe de 21 joueurs pour les cinq semaines à venir. "C'est une année importante sportivement et au niveau de l'exposition. C'est aussi pour ça que l'on a envie de bien faire", souligne le sélectionneur.

Après une entame tranquille avec l'Iran, le Japon et l'Australie à Rouen cette semaine, les Bleus auront l'occasion de se frotter au gratin du volley mondial, et notamment les deux derniers week-ends à Varna face à l'hôte bulgare, le Brésil et le Canada, puis un voyage en Italie à Modène face aux Transalpins, aux Russes et aux Américains.

"On veut gagner une médaille dans cette Ligue des nations. On veut mériter sportivement notre présence au Final Six (finir dans les cinq premiers, NDLR). Et on a aussi déjà les yeux grands ouverts sur le Final Six à Lille", précise le coach tricolore.

Vainqueurs en 2015 et 2017 et troisièmes en 2016, les Bleus pourront se servir de la Ligue des nations comme de répétition générale prestigieuse pour l'objectif sportif de la saison, le Championnat du monde, qui permettra de cumuler des points au classement mondial et de se placer pour les tournois de qualification aux Jeux de Tokyo en 2020.