Fabio Quartararo sera en vedette ce week-end sur le circuit du Mans pour la 5e épreuve du championnat du monde MotoGP qui verra les quatre premiers tenter de se départager, avec comme inconnue une météo qui s'annonce incertaine.

Auréolé de sa pole-position à Jerez qui en a fait le plus jeune "poleman" de l'histoire à tout juste 20 ans, le niçois cherchera à se consoler de son abandon en course en Espagne sur problème mécanique.

"C'est bien d'aller au Mans après un bon week-end comme celui de Jerez. Il y aura beaucoup de fans au Grand Prix de France ce qui me donnera une motivation supplémentaire avec aussi plus de stress et de pression car c'est mon Grand Prix national. Mais en fin de compte c'est bien d'avoir une course avec autant de gens qui me soutiennent", souligne-t-il.

Quant à Johann Zarco, l'autre Français en MotoGP, il n'aura que le souvenir de sa pole position l'an dernier sur sa Yamaha pour égayer une humeur morose depuis son passage chez KTM, où il n'arrive pas à faire marcher sa moto comme il l'entend. Résultat, quatre arrivées dans les points depuis le début de l'année mais avec comme meilleur résultat une place de 13e aux Etats-Unis.

Le quintuple champion du monde, tenant du titre et vainqueur l'an dernier, Marc Marquez (Honda), va tenter lui d'accroître son avance au championnat qui n'est que d'un seul petit point sur son compatriote Alex Rins (Suzuki). Suivent deux Italiens, Andrea Dovizioso (Ducati), à 3 points, et Valentino Rossi (Yamaha) à 9 points.

Marquez est le seul à compter deux victoires depuis l'ouverture du championnat, pour une chacun à Rins et Dovizioso, mais sa Honda peut se montrer rétive comme l'a prouvé sa chute en Argentine. "Le Mans peut-être un Grand Prix piégeux, surtout avec le temps, et il faut être prêt pour tout type de conditions", souligne-t-il, alors que la pluie pourrait s'inviter samedi et dimanche.

"Stop and Go"

Alex Rins, se pose en outsider. Vainqueur au Texas puis deuxième à Jerez il y a 15 jours, il est actuellement dans une forme impressionnante. "Les derniers résultats sont très positifs mais il faut garder les pieds sur terre et ne pas s'emballer", tempère-t-il.

"Le Mans est difficile car c'est surtout du +stop and go+ (une succession d'accélérations et de freinages, ndlr) mais les progrès effectués avec la moto depuis l'an dernier et mon expérience grandissante sont deux facteurs importants pour une bonne course en France", souligne toutefois le jeune Espagnol.

Le retour au premier plan des Suzuki vient pimenter le duel entre les Honda, Ducati et Yamaha alors que la firme de Hamamatsu n'a jamais remporté le titre MotoGP depuis sa création en 2002. Son dernier titre, lorsque la catégorie reine se courait avec des 500cc, remonte à 2000 avec Kenny Roberts Jr.

Rossi veut retrouver le podium

Quant au quadra de choc Valentino Rossi, il n'a pas gagné au Mans depuis 2008. Distancé à Jerez (6e), il doit faire un bon résultat sur le Bugatti pour rester au contact du trio de tête. "J'aime la piste du Mans et notre Yamaha y est généralement compétitive", rappelle-t-il, affirmant que son but est "de remonter sur le podium".

Il trouvera sur son chemin son compatriote Andrea Dovizisio et sa Ducati qui lui aussi doit se racheter d'un résultat un peu décevant en Espagne (4e). L'Italien court toujours après son 1er titre mondial, après avoir terminé 2e des trois dernières éditions, et aussi après sa première victoire au Mans en MotoGP.

En Moto2, l'Italien Lorenzo Baldassari (Kalex) essaiera de remporter sa 4e course depuis le début de l'année et de consolider sa première place au championnat alors qu'en Moto3, le GP de France couronnera peut-être un 5e vainqueur en autant de courses.