Seize pouliches pur-sang vont batailler, telles de véritables guerrières, dimanche à Chantilly (Oise) dans le Prix de Diane, rendez-vous du sport et de l'élégance, pour un titre de meilleure trois ans d'Europe sur 2.100 mètres.

Deux semaines après le sacre du poulain Sottsass dans le Prix du Jockey-Club, c'est au tour des demoiselles aux longues jambes et à la robe soyeuse de tenter de remporter la 170e édition de l'épreuve la plus glamour du calendrier hippique, avec à la clé 571.400 euros promis à la gagnante.

Une seule d'entre elles inscrira son nom au palmarès, à l'instar de la pouliche de légende, Trêve, lauréate en 2013 du "Diane" puis de deux Prix de l'Arc de Triomphe (2013 et 2014).

- Siyarafina, la favorite mal placée -

La favorite s'appelle Siyarafina. Cette jolie pouliche baie, fille de Pivotal et Siyenica, défendant les couleurs de la célèbre casaque verte épaulettes rouges de l'Aga Khan est invaincue en trois sorties. Mais malheureusement elle a hérité du numéro 16 à la corde et devra s'élancer tout en dehors.

"On a tiré un numéro de corde épouvantable. Ca complique tout. C'est un gros handicap, il n'y a plus aucune sécurité en ce qui concerne l'arrivée", a confié à l'AFP Alain de Royer-Dupré son entraîneur, dépité.

Siyarafina sera montée par le jockey belge Christophe Soumillon, multiple cravache d'Or. "C'est à lui de trouver la bonne option", a-t-il commenté. Il espère que Christophe Soumillon "trouvera la bonne solution, ou reprendre ou se placer" car "tout repose sur ses épaules", a-t-il dit.

-  Jean-Claude Rouget puissance 4 -

Face à Siyarafina, l'entraîneur Jean-Claude Rouget qui vient de remporter le Prix du Jockey-Club avec Sottsass semble bien armé avec Commes, confiée à Cristian Demuro.

Déjà titulaire de 4 succès dans la course, le normand misera aussi sur Etoile montée par Mickaël Barzalona, Ebony sous la selle de Jean-Bernard Eyquem ou encore Cartiem pilotée par le Français Christophe-Patrice Lemaire, installé au Japon depuis plusieurs années, qui fera le déplacement juste pour la course.

Fille de l'étalon Le Havre, Commes a couru trois fois pour autant de deuxièmes places. Contrairement à la pouliche de l'Aga Khan, elle est bien placée avec le numéro 5 et peut coiffer la couronne.

Etoile compte quatre courses pour trois victoires et une deuxième place. Elle s'élancera de la boîte numéro 6 avec des ambitions.

"Ce sont des pouliches qu'on a toujours estimées. Etoile a débuté plus tard que prévu à Cagnes. Elle a fait ce qu'on attendait d'elle, elle a été battue une fois. Ebony a bien couru dans une course préparatoire et devrait progresser. Commes devrait être bien sur la distance et Cartiem arrive assez fraîche, c'est une bonne jument", a détaillé Jean-Claude Rouget qui "n'a pas de préférence". "Tout dépendra du déroulement de la course", estime-t-il.

 - Channel, la force tranquille -

Cette fille de Nathaniel a couru trois fois, montrant de la qualité, notamment en devançant Ebony le 17 mai sur ce tracé. Pour son entraîneur Francis-Henri Graffard "tout va bien, elle a progressé depuis sa dernière course. La jument est prête à faire sa meilleur valeur dimanche". Ses atouts : "sa force, sa maniabilité, son calme et sa faculté d'accélération", commente le professionnel qui a fini deux fois troisième de cette course mythique.

- Les forces étrangères - 

Dans le clan britannique Entitle, la petite soeur d'Enable, double championne du monde du galop (2017-2018), entraînée par John Gosden, retiendra l'attention des turfistes en dépit de son palmarès : une seule victoire en trois courses. Elle sera aidée dans sa mission par "le diable" Lanfranco Dettori, vainqueur deux fois du "Diane".

Une pouliche japonaise, Amarena, invaincue en deux courses, montée par Yutaka Take tentera de remporter pour la première fois le Prix de Diane pour le pays du Soleil Levant.

L'anglaise Nausha confiée à James William Doyle peut se prévaloir de deux victoires en trois courses et aura aussi ses supporters.