10 méthodes pour en finir avec le tabac



Envie d'arrêter le tabac mais vous ne savez pas par où il faut commencer ? Patchs, gommettes, thérapies le point sur les méthodes de sevrage, pour que vos habitudes s'envolent en fumée.

Les substituts nicotiniques

Les traitements de substitution nicotinique permettent de doubler, voire de tripler les chances d'arrêt à un an. Quelles que soient leurs formes, patch, gommette, inhalateurs, ils obéissent tous au même principe ils diffusent de la nicotine de manière lente et régulière, au contraire des cigarettes qui, elles, provoquent un "pic" de nicotine. De cette manière, ces substituts permettent de se libérer petit à petit de la dépendance physique induite par les produits du tabac tout en évitant de s'intoxiquer les poumons avec du goudron.

La durée d'un traitement varie entre 6 semaines et 6 mois selon les cas. Les doses du traitement sont diminuées au fur et à mesure que celui-ci avance. Elles peuvent être achetées sans prescription médicale, auquel cas il faut demander conseil à son pharmacien et se reporter à la notice.

Les patchs nicotiniques

Une fois collé à la peau, les produits contenus dans le patch commencent à traverser la barrière cutanée avant d'atteindre la circulation veineuse. L'effet est perceptible au bout de trente minutes environ et se poursuit tout au long de la journée.


Gommes et comprimés

- Les gommes, ce des chewing-gums à la nicotine. Il faut les sucer pendant quelques minutes puis les mâcher lentement en faisant des pauses. Si on les mâche trop vite, cela fait saliver et cela peut provoquer des hoquets. Utilisées correctement, les gommes libèrent lentement une partie de la nicotine qu'elles contiennent. Généralement, on utilise 8 à 12 gommes par jour dans les premiers jours et ensuite, les doses diminuent graduellement.

- Les comprimés à sucer ou à faire fondre sous la langue
Le principe est le même que pour les autres formes de substituts. L'effet est ressenti quelques minutes après et l'envie de fumer s'estompe.

Le Champix® et le Zyban®

- Le Champix®, dont le principe actif est la varénicline, est un médicament qui agit comme un antagoniste partiel sur les récepteurs nicotiniques du cerveau, c'est-à-dire qu'il cible les mêmes récepteurs que la nicotine. Il est indiqué dans le sevrage tabagique et ne peut être délivré que sur prescription médicale. Très efficace pour diminuer l'envie de fumer, 22 % des patients qui l'ont utilisé sont encore non-fumeurs au bout d'un an.

- Le Zyban®, un antidépresseur prescrit dans le traitement de la dépression il s'est également avéré efficace pour arrêter de fumer. Maintenant, il fait partie de l'arsenal thérapeutique des traitements de sevrage au tabac, y compris pour les fumeurs exempts de troubles psychiques.

Les méthodes naturelles

Une multitude de méthodes dites naturelles sont à disposition des fumeurs pour en finir avec leurs mauvaises habitudes. Attention, ces méthodes ne sont donc pas reconnues officiellement pour le traitement de la dépendance au tabac. Cependant, rien ne vous empêche de les essayer, car si la preuve de leur efficacité n'a pas été apportée par des études scientifiques rigoureuses, elles peuvent s'avérer très efficaces pour certaines personnes très réceptives aux médecines douces.

- L'acupuncture Le risque majeur de cette méthode est de démotiver le fumeur qui y plaçait tous ses espoirs. L'acupuncture présente néanmoins l'avantage de pouvoir diminuer l'appétit et de favoriser un état de relaxation.

- Le traitement homéopathique consiste à prendre plusieurs fois par jour un mélange de remèdes comme Tabacum, Caladium, Nux vomica ou encore Plantago. Si certains patients ne jurent que par l'homéopathie, d'autres ne sont que très peu réceptifs à cette médecine douce.

- La phytothérapie les plantes permettraient d'éliminer la dépendance. Par ailleurs, il est intéressant de noter que quelques plantes permettent d'atteindre un état de relaxation et de détente bien utiles pour lutter contre l'irritabilité et l'énervement qui caractérisent les débuts du sevrage tabagique. Une petite infusion à la camomille pour trouver le sommeil vaudra toujours mieux qu'un somnifère !

L'hypnothérapie

Le principe est simple après avoir mis son patient dans un état intermédiaire entre la veille et le sommeil, le thérapeute lui suggère simplement d'arrêter le tabac. Ensuite, le patient, préalablement formé à l'auto-hypnose renouvelle les séances tout seul.

Les méthodes de relaxation et la sophrologie peuvent être d'une aide précieuse pour gérer la tension nerveuse ou les troubles du sommeil qui accompagnent parfois le début du sevrage tabagique.

Les consultations hospitalières de tabacologie

Elles s'adressent particulièrement aux gros fumeurs ou aux fumeurs qui auraient connu de nombreux échecs.

1ere consultation Elle se fait soit en groupe, soit individuellement et dure généralement de 40 minutes à 1 heure. Le médecin tabacologue dispose ainsi de temps pour comprendre les motivations du fumeur. En parallèle, il recueille des informations médicales (poids, taille, tension) et établit le degré de dépendance du fumeur. Puis, le médecin propose à la fois des traitements médicamenteux et des conseils d'hygiène de vie (sommeil, comportement, alimentation...).

50 % des fumeurs qui viennent en consultation s'arrêtent au bout de 3 mois. Mais évidemment, il n'y a pas de règle. Tout dépend de la motivation initiale et du degré de dépendance.

Les thérapies comportementales et cognitives (TCC)

Les TCC s'adressent plus particulièrement aux fumeurs dont la dépendance est psychologique. Le tabacologue aide à mettre en place une stratégie qui correspond au profil du fumeur, à sa motivation et à sa personnalité. Ces thérapies sont des prises en charge psychologiques qui aident les personnes à modifier un peu un comportement ou un système de pensées. Elles peuvent notamment aider un fumeur à ne pas craquer dans des "situations à risque" en présence d'autres fumeurs, avec le café, lors d'une soirée, le matin pour les plus accros, etc.

Généralement, la thérapie est couplée à un traitement substitutif à la nicotine.

Changer ses habitudes

Le réflexe conditionné "détente = cigarette" peut se réveiller facilement, il faut donc apprendre à gérer les moments délicats. Les substituts nicotiniques constituent dans ces cas-là une véritable aide mais il faut également commencer à sérieusement revoir quelques unes de ses habitudes de vie

Quelques stratégies de résistance

- Boire un grand verre d'eau.
- Prendre une gomme à mâcher, avec ou sans nicotine...
- Se passer un peu d'eau fraîche sur le visage.
- Respirer profondément, en veillant bien à vider ses poumons à fond.
- Prendre un cahier et y noter ce qui se passe dans son esprit au moment de la tentation. Cela constituera un journal de bord en quelque sorte.
- Compter 180 secondes.
- Répéter plusieurs fois des formules du style "Je veux arrêter et j'y arriverai !"


N'oubliez pas que ces envies de cigarettes ne durent pas plus de 3 minutes et qu'il suffit de tenir bon pendant ces secondes cruciales.