Avant la prochaine réunion des banquiers centraux européens le 14 septembre, "nos options sont ouvertes" entre nouvelle hausse des taux ou statu quo, a-t-il dit lors d'un petit-déjeuner avec des journalistes.

Pour tenter de juguler l'inflation, la BCE a augmenté ses taux pour la première fois à la mi-juillet 2022. Elle a enchaîné huit hausses de ses taux depuis, les portant à 3,75%, un record depuis le printemps 2001.

"Nous sommes proches ou très proches du point haut de nos taux d'intérêt", a affirmé vendredi François Villeroy de Galhau.

"Nous sommes par contre encore loin du moment où nous pourrions envisager de les baisser", a-t-il averti.

Selon le compte-rendu de la dernière réunion de la BCE, tenue en juillet, l'institution a d'abord songé à faire une pause dans l'augmentation des taux avant de finalement trancher à l'unanimité pour une nouvelle hausse de 25 points de base.

Jeudi, la membre du directoire de la BCE Isabel Schnabel a pour sa part estimé qu'une politique monétaire "suffisamment restrictive" était "essentielle" pour ramener l'inflation dans la zone euro vers les 2%, l'objectif poursuivi par la BCE, sans toutefois prendre de position ferme sur la prochaine réunion.

Ce jour, François Villeroy de Galhau a par ailleurs annoncé que la Banque de France allait revoir mi-septembre "un peu à la hausse" sa prévision de croissance française pour l'année 2023.

Jusqu'ici, la banque centrale française tablait sur une progression de 0,7% du PIB de la France en 2023, une projection inférieure de 0,3 point à celle du gouvernement (1%).