Les mouvements de grève à la SNCF sont assez récurrents et perturbent, souvent, les trajets des Français au moment des vacances scolaires. Si le but de ces mouvements, et notamment de la mobilisation en cours, est d’obtenir une rémunération plus juste pour les salariés du groupe, ils font aussi perdre beaucoup d’argent à la SNCF. La grève de trois jours, qui a débuté vendredi 16 février, aurait ainsi déjà fait perdre 60 millions d’euros au transporteur, rapporte TF1.

Dans le calcul, il faut prendre en compte les trains qui ne circulent pas, ce qui représente moins de billets vendus, ainsi que les billets à rembourser aux utilisateurs dont le train a été annulé. Enfin, il faut aussi compter le coût de la mise en place de bus de remplacement pour certains trajets.

De plus, Alain Krakovitch, le directeur de TVG-Intercités, a assuré que les voyageurs dont le train a été annulé bénéficieront d’une réduction sur leur prochain voyage, ce qui représente un manque à gagner supplémentaire pour la SNCF.

20 millions d’euros par jour de grève

Ces grèves ne sont pas sans conséquence sur le portefeuille de la SNCF. Avec en moyenne 20 millions d’euros de manque à gagner par jour de grève, la mobilisation de ces derniers jours a donc déjà couté 60 millions d’euros à la firme. Une somme qui correspond au prix de deux rames de TGV.

Patricia Perennes, économiste spécialiste du transport ferroviaire et membre du cabinet de conseil transmission, explique à nos confrères de TF1 que "le plus probable, c’est que la grève conduise à une réduction de SNCF Voyageur. Or, ce bénéfice est utilisé pour réinvestir dans l’infrastructure ferroviaire."

Si le mouvement venait à durer ou à se reproduire, le coût pourrait être colossal pour la SNCF. L’an passé, la grève liée à la réforme des retraites lui avait coûté 500 millions d’euros.