D'accord pour prendre en compte la pénibilité, mais sous condition. Dans le cadre de la réforme des retraites, le Medef a indiqué jeudi 17 novembre souhaité que le départ à la retraite avant l'âge légal en raison de la pénibilité du métier exercé soit possible mais seulement sur examen médical. La profession exercée ne serait ainsi pas suffisante.

"Il y a deux visions qui s'opposent : la vision de la CFDT c'est de créer au fond des régimes spéciaux du privé, c'est-à-dire que certaines catégories seront présupposées (avoir eu un travail pénible, NDLR) et partiront plus tôt", a déclaré son président Geoffroy Roux de Bézieux, sur franceinfo.

"C'est ce qu'on a fait en 1945 à la SNCF avec les conducteurs qui à l'époque étaient sur des machines à vapeur mais qui 80 ans après continuent à partir plus tôt", a-t-il argumenté.

"Je pense que ce n'est pas la bonne solution. Nous ce qu'on propose, c'est un examen médical qui peut avoir lieu à 50 puis à 55 ans pour voir l'usure au travail", a exposé le président du Medef. "Et à partir de là il y a trois solutions : soit la personne est encore physiquement capable de faire le métier et veut continuer, soit elle peut travailler mais pas dans ce métier-là et on la forme pour changer de métier, soit elle est usée physiquement et elle part plus tôt", a-t-il détaillé.

La semaine dernière, le ministère du Travail avait affirmé que syndicats et patronat "converge(aient)" sur l'élargissement du compte professionnel de prévention (C2P), autrement dit le relèvement du nombre de points qu'un salarié exposé à plusieurs risques (travail de nuit, bruit, températures extrêmes...) peut acquérir pour partir jusqu'à deux ans plus tôt à la retraite.