Sous une pluie battante, les manifestants, venus en trois cortèges ensuite réunis en un, ont tenté de se diriger vers la tour accueillant les chaînes de télévision, aux abords bloqués par un important dispositif policier. 

A 20H00, ils étaient entourés par un cordon de forces de l'ordre mais pouvaient circuler dans une ambiance joyeuse 

Portant keffiehs et drapeaux palestiniens et criant d'"Israël assassin" ou "Gaza, Gaza, Paris est avec toi", une partie d'entre-eux ont bloqué la voie rapide George Pompidou.

Après l'annonce dans la journée de la diffusion à 20H30 de cette interview réalisée à distance, plusieurs élus de La France insoumise et des associations se sont indignés et ont appelé au rassemblement. 

L'Association France Palestine solidarité (AFPS) a posté sur X: "la place de celui que le procureur de la Cour pénale internationale considère comme un criminel de guerre et un criminel contre l'humanité est devant la justice et non sur les plateaux télé en France !"

Urgence Palestine a encouragé, sur le même réseau ses abonnés à "appeler pour exiger l'annulation de la diffusion", "interpeller (les chaînes) sur les réseaux sociaux" et se rassembler "à 19H00 devant TF1 et LCI".

"Non à l'apologie du génocide. BOYCOTT TF1! Rdv à 19H00 ce soir devant les locaux de TF1 et LCI!", a écrit le député Louis Boyard sur X.

"Salariés et stagiaires du groupe TF1 prenez vos responsabilités! Sabotez cette émission", a écrit la militante franco-palestinienne Rima Hassan, septième sur la liste LFI aux élections européennes, sur X, enjoignant ses abonnés à appeler directement la chaîne privée. "Il n'est pas question que la parole d'un criminel de guerre soit diffusée ce soir".

La France insoumise a fait de la dénonciation de la situation à Gaza - qu'elle qualifie de "génocide" - un des axes principaux de sa campagne pour les élections européennes. Ses élus participent depuis lundi soir aux manifestations pour protester contre les bombardements israéliens sur Rafah, qui rassemblent à chaque fois des milliers de personnes.

Un autre rassemblement a eu lieu jeudi à Paris pour protester contre la présence d'entreprises israéliennes au salon d'armement Eurosatory.

Et à Nice, les organisateurs d'un rassemblement devant la mairie, ayant lieu chaque samedi depuis novembre, ont annoncé qu'il serait désormais quotidien, tant que les drapeaux israéliens resteraient sur le fronton du bâtiment.

La guerre entre Israël et le Hamas a éclaté après une attaque sans précédent le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza par des commandos du mouvement islamiste palestinien, qui a entraîné la mort de plus de 1.189 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte réalisé par l'AFP à partir des chiffres officiels disponibles.