Sa filmographie est immense.

C'est une véritable icône qui s'en est allée. À 88 ans, Jean-Paul Belmondo n'est plus. "Bébel" s'est éteint à l'âge, lundi 6 septembre, rapporte son avocat.

Véritable légende du cinéma français, le natif de Neuilly-sur-Seine possède une filmographie gigantesque de plus de 90 films qui parle pour lui. Pourtant, alors que son père, Paul, est un sculpteur célèbre, il se cherche, et se destine d'abord à une carrière sportive, lui le fan de boxe. Pas un grand adepte des études ou de l'école, il s'oriente alors plutôt vers la scène et le théâtre, avant de prendre la direction du cinéma. Sa première apparition est dans "À pied, à cheval et en voiture", en 1957.

 

De la Nouvelle vague aux "Misérables" La suite de sa carrière n'est qu'une succession de succès dans différents rôles : policier, truand, saltimbanque, aventure, chauffeur-routier, pilote d'avion...

"Bébel" peut tout jouer, mais surtout, il est connu pour réaliser lui-même ses cascades, ce qui donne des scènes on ne peut plus authentiques à l'écran. Il se fait très rapidement remarqué par l'industrie cinématographique de l'époque, et joue avec les plus grands, comme lorsqu'il partage l'affiche avec Jean Gabin dans "Un singe en hiver" d'Henri Verneuil en 1961, joue dans "Cent mille dollars au soleil" en 1964 avec Lino Ventura du même réalisateur ou encore opère en duo avec Alain Delon dans "Borsalino" de Jacques Deray en 1970.

Mais c'est surtout grâce au film de Jean-Luc Godard, "À bout de souffle", dès 1959, que tout avait vraiment débuté pour lui. Il est une des stars montantes propulsées par le courant cinématographique d'un genre inédit, la Nouvelle vague.

Il jouera ensuite dans "Pierrot le fou" en 1965. Le grand public le connaît aussi pour des succès comme "Le Magnifique", "L'Homme de Rio", "L'As des as", "Paris brûle-t-il ?", "Le Professionnel", "Flic ou Voyou" ou encore "Peur sur la ville". Dans les années 1980, il enchaîne les tournages, sa vie se déroule à un rythme effréné. En 1995, Claude Lelouch lui offre une place dans sa version des "Misérables". Quelques années auparavant, en 1989, il avait décroché le César du meilleur acteur pour "Itinéraire d'un enfant gâté".

Malheureusement, sa santé se dégrade progressivement au tournant du siècle. En 2001, il est victime d'un AVC et fait face à une longue convalescence. Dès lors, Jean-Paul Belmondo est de plus en plus fragile.

Mais pour lui rendre hommage, en 2011, il reçoit la palme d'honneur du festival de Cannes. Nul doute que les Français sauront lui en rendre un autre, à la hauteur de son talent et de sa carrière phénoménale. Invitée sur RTL, le 6 septembre, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a été interrogée sur le décès de la superstar du cinéma. Elle a annoncé qu'un hommage lui serait rendu, pour lequel Emmanuel Macron "fixera les contours".

Avant de poursuivre : "Je crois que tous les Français se reconnaîtront dans cet hommage. Plus Français que Jean-Paul Belmondo, c'est difficile." La locataire de la Rue de Valois a dépeint l'acteur comme l'un des rares "qui arrive à réconcilier tous les Français [...]. Un homme qui transpirait la sympathie, la bienveillance et l'humour."