Alors que la contestation contre la réforme des retraites a continué tout le week-end et doit se poursuivre mardi, Emmanuel Macron va recevoir sa Première ministre Elisabeth Borne à l'Elysée lundi 27 mars à midi. Ils s'entretiendront tous les deux, puis seront rejoints à 13h15 par les patrons de groupes parlementaires, chefs de partis et quelques membres du gouvernement, fait savoir l'Elysée. Selon BFMTV, il s'agit de Stéphane Séjourné pour Renaissance, François Bayrou pour le MoDem et Édouard Philippe pour Horizons.

Lors de son interview télévisée du mercredi 23 mars, Emmanuel Macron avait notamment chargé Elisabeth Borne d'"élargir" la majorité et de travailler au réagencement de l'agenda parlementaire dans les prochaines semaines.

Laurent Berger veut la "suspension" de la loi

La contestation de la réforme des retraites s'est poursuivie dans plusieurs villes samedi, avec des cortèges rassemblant quelques centaines de personnes. Des "rassemblements de proximité" encouragés par l'intersyndicale avant une nouvelle grande journée de mobilisation mardi, avec notamment un cortège parisien qui défilera de la place de la République à Nation.
Face aux violences l'exécutif rejette la faute sur une partie de ses opposants.

"Je ne crois pas que ceux qui aujourd’hui tirent au mortier, tentent d’incendier" des bâtiments publics, "ont pour principal motivation la réforme des retraites", a déclaré dimanche Olivier Dussopt lors de l'émission politique de France Inter, France Télévisions et Le Monde. "Ils ont une volonté de désordre." 

Dans un entretien à la revue Le Grand Continent, le patron de la CFDT, esquisse une porte de sortie en suggérant que les syndicats demandent "non pas le retrait de la loi, mais sa suspension", ce qui donnerait selon lui le temps "de trouver un compromis social plus intelligent". Sans se faire d'illusion toutefois puisque Emmanuel Macron a indiqué vendredi "attendre la décision du Conseil constitutionnel" sur la réforme des retraites - d'ici trois semaines - tout en se disant "à la disposition" des syndicats "pour avancer tout de suite" sur d'autres sujets comme les salaires et les conditions de travail.