L'Élysée s'en mêle. Mardi 12 septembre au soir, Emmanuel Macron s’est exprimé sur les réseaux sociaux pour faire taire les "polémiques" qui "n’ont pas lieu d’être" concernant l’aide humanitaire de la France au Maroc. "Que toutes les polémiques viennent se taire par respect pour toutes" les victimes du tremblement de terre, a demandé le président de la République.
Cinq jours après le terrible séisme qui a fait plus de 2 900 morts et 5 500 blessés, le royaume n’a toujours pas saisi la main tendue par l’Hexagone pour lui venir en aide alors que le bilan ne cesse de s’alourdir. "Nous serons là dans la durée : sur le plan humanitaire, sur le plan médical, pour la reconstruction, pour l’aide aussi culturelle et patrimoniale, dans tous les domaines où le peuple marocain et ses autorités considéreront que nous sommes utiles", a fait savoir Emmanuel Macron. Avant de rappeler : "C’est évidemment à Sa Majesté le Roi et au gouvernement du Maroc, de manière pleinement souveraine, d’organiser l’aide internationale."
Après le tremblement de terre, plusieurs pays ont proposé leur aide mais le Maroc n’a officiellement accepté que celle de l’Espagne, de la Grande-Bretagne, du Qatar et des Émirats arabes unis. Les relations entre le Maroc et la France, ancienne puissance coloniale, sont plutôt tendues depuis l’arrivée à l'Élysée d’Emmanuel Macron. Notamment parce qu’il refuse de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, qu’il tente de se rapprocher de l’Algérie, accusé d’ "actes hostiles", ou encore parce qu’il a restreint les conditions d’obtention de visas aux ressortissants marocains.