Alors que le président Emmanuel Macron doit définir, le 2 octobre prochain sa stratégie contre les "séparatismes", notamment l'islamisme radical, avant la présentation d'un projet de loi à l'automne sur ce dossier, "le séparatisme n'a jamais été aussi fort dans notre pays", a estimé mardi 22 septembre sur France Inter Rachida Dati.

"On va de recul en recul, de compromis en compromission", a fustigé l'ancienne ministre et maire LR du 7e arrondissement de Paris. "Les séparatistes et les communautaristes ont très bien compris parce qu'ils savent très bien que le gouvernement est faible (...) et aujourd'hui, le séparatisme se propage et gangrène le pays", a-t-elle poursuivi.

Et "qui sont les victimes de cela ? Ce sont les Français de confession musulmane", a ajouté l'ancienne garde des Sceaux. 

D'après elle, la situation "arrange" le chef de l'Etat. "Monsieur Macron, ça l'arrange. Il n'a plus de parti, (LREM) perd les élections à chaque élection et tous les jours vous avez des membres de LREM qui quittent le parti", a poursuivi Rachida Dati. "Monsieur Macron espère se retrouver face à Marine Le Pen" lors des prochaines élections, a estimé Rachida Dati, "or les Français n'en veulent pas de ce duel-là". 

La maire du 7e arrondissement de Paris est également revenue sur le sujet de la vice-présidente de l'Unef, MaryamPougetoux, qui a été auditionnée par les députés alors qu'elle porte un voile. L'ancienne ministre a rappelé que le règlement de l'Assemblée nationale l'autorisait. "Cette jeune femme est invitée à une audition, elle vient voilée et le règlement le permet. (...) On ne peut pas attaquer une jeune femme qui vient et qui respecte les règles", a-t-elle affirmé.

"Le problème c'est la dérive communautariste de l'Unef (...) C'est là où j'en veux à la gauche. La gauche a dévoyé les valeurs de la République", a fustigé Rachida Dati, qui a estimé que "la différence est devenue un droit à la différence et finalement la discrimination devient un droit".